Après une baisse en trompe-l’œil liée au confinement, le taux de chômage rebondit fortement au troisième trimestre pour atteindre 9 % de la population active.

La hausse trimestrielle atteint +1,9 point après une baisse de 0,7 point au trimestre précédent. Ce taux de chômage se situe 0,9 point au-dessus de son niveau d’avant-crise sanitaire au quatrième trimestre 2019.

En moyenne au troisième trimestre 2020, le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,7 point à 65,1 %, après une forte baisse [-1,6 point] au deuxième trimestre. Il se redresse pour toutes les catégories d’âge et de sexe et notamment pour les plus jeunes. Sous l’effet du dispositif d’activité partielle pendant le confinement, le sous-emploi a connu un pic exceptionnel au deuxième trimestre, à 20 % des personnes en emploi, dont 15,4 % de personnes en situation de chômage technique ou partiel.

Au troisième trimestre 2020, cette part se replie [–12,8 points] en retrouvant un niveau plus habituel : 7,2 %, soit un niveau supérieur de 1,7 point par rapport à fin 2019. Au total, au troisième trimestre 2020, un participant au marché du travail sur cinq [personne active ou dans le halo autour du chômage] se trouve contraint dans son offre de travail, soit par l’absence d’emploi [au chômage ou dans le halo autour du chômage], soit en situation de sous-emploi, précise l’Insee.

Enfin, le taux d’emploi à temps complet s’établit à 53,9 % au troisième trimestre 2020. Il progresse de 0,4 point sur le trimestre mais se situe 0,5 point au-dessous de son niveau de fin 2019. Si le taux d’emploi en CDI est quasi stable, le taux d’emploi en CDD ou en intérim se redresse de +0,5 point pour atteindre 6,9 %, soit "1,2 point au-dessous de son plus haut niveau atteint fin 2017 et 0,7 point sous son niveau de fin 2019.

Par ailleurs, 40 % des employeurs qui avaient prévu de recruter envisagent de renoncer à leur projet ou de réduire leur volume d'embauches, indique Pôle emploi dans une étude de novembre 2020. Celle-ci met en lumière les conséquences de la crise sanitaire et économique sur les projets de recrutement. La révision à la baisse ou le renoncement à recruter sont particulièrement importants dans les secteurs les plus affectés, comme l’hébergement-restauration. Les petites entreprises semblent plus touchées : 43% des établissements de 1 à 4 salariés ont renoncé ou diminué leurs projets de recrutements contre 35% des établissements de 10 à 19 salariés et 35% également des établissements de 200 salariés et plus.

Les conséquences de la crise sanitaire sur les projets de recrutements par région dépendent fortement de la composition sectorielle du tissu d’entreprises. La comparaison entre régions est ainsi plus pertinente au sein des mêmes secteurs d’activités. Toutefois, l’Ile-de-France semble être la région la plus touchée par l’absence de perspectives de recrutement.

Concernant le commerce et la réparation automobile, 12% des entreprises interrogées ont déclaré qu’elles recruteraient moins que prévu et 24% ont indiqué renoncer à recruter. Les raisons principales invoquées sont des difficultés de trésorerie (31%), une baisse d’activité momentanée (35%) et une baisse d’activité durable (19%).

 

Très cordialement,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national

 

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