À quelques semaines des élections européennes, Luca de Meo, qui préside également l'association des constructeurs européens (ACEA) a présenté à la presse une feuille de route.

 

Je vous recommande la lecture. Elle devrait être largement commentée au cours des prochains jours.

 

"Les Américains stimulent, les Chinois planifient, les Européens réglementent" (...) "L'Europe doit inventer un modèle hybride. Cela suppose de commencer par une approche défensive, afin de garantir les conditions d'un bon démarrage et, dans un deuxième temps, de repartir à la conquête des marchés mondiaux", souligne le dirigeant dans des déclarations transmises à l'AFP.

 

"Avec Airbus, l'Europe a déjà connu le meilleur. En multipliant les coopérations, notre industrie empruntera la route du renouveau", estime Luca de Meo en détaillant ses solutions sur vingt pages.

 

L'industrie automobile ne remet pas en cause le pacte vert européen, qui implique l'interdiction des moteurs thermiques en 2035. Mais "elle demande que l'on repense les conditions dans lesquelles cette stratégie globale est mise en œuvre" et qu'on évite un "empilement de normes et de règles".

 

Il préconise notamment d'explorer la piste des carburants synthétiques, et la mise en place de "zones économiques vertes" bénéficiant d'une fiscalité et de charges salariales abaissées. Pour "rattraper le retard de l'Europe", Luca de Meo propose "un plan Marshall européen" avec un fonds commun pour accélérer le renouvellement du parc automobile et des plans nationaux de bonus à l'achat pour les voitures électrifiées, neuves ou d'occasion, valables dix ans.

 

Il s'agit aussi de "favoriser les projets de coopération entre constructeurs" pour développer et commercialiser des petites voitures et fourgonnettes à bas prix, fabriquées en Europe. Car "rouler tous les jours dans un véhicule électrique qui pèse 2,5 tonnes est un contre-sens écologique", souligne M. de Meo. Les 200 plus grandes villes européennes pourraient par ailleurs s'accorder sur un péage dont seraient dispensés les véhicules récents, électriques ou à hydrogène. 

 
Rappelons que ces positions correspondent, pour l'essentiel, à celles promues par la filière automobile en France, en particulier au niveau de la PFA et de MOBILIANS qui attendent la concrétisation d'un nouveau contrat stratégique avec l'État dans un contexte de finances publiques dégradées.
 
Au plan européen, MOBILIANS s'est rapproché de son homologue allemand, le ZDK, pour élaborer une plateforme de propositions qui seront également présentées aux pouvoirs publics, à Bruxelles, le 9 avril prochain, avant la tenue des élections européennes.
 
Vous en serez naturellement tenus informés.
 
Très cordialement,
 
Xavier HORENT
Délégué Général