L’accès au permis de conduire est aujourd’hui un véritable parcours du combattant dans de nombreux départements ruraux. Deux députés ont récemment interpellé le ministre de l’Intérieur afin de dénoncer une situation qui pénalise directement les jeunes, les demandeurs d’emploi et l’égalité entre les territoires.

Perrine Goulet, députée de la Nièvre, pointe des écarts flagrants entre les annonces gouvernementales et la réalité du terrain. Malgré des engagements pris à Nevers pour renforcer les capacités d’examen, la Nièvre ne compte actuellement qu’un inspecteur sur trois en poste, entraînant des délais très longs, une répartition insuffisante des créneaux pour les auto-écoles et l’abandon de certaines actions de prévention routière. Une situation qui fragilise l’insertion professionnelle et peut même conduire, faute d’alternative, à des conduites sans permis, au détriment de la sécurité routière

Lionel Duparay, député de Saône-et-Loire, alerte lui aussi sur la pénurie d’inspecteurs du permis de conduire, responsable de délais d’examen excessifs dans son département. Or, le permis reste un critère déterminant pour l’accès à l’emploi. Ces retards constituent donc un frein direct à l’embauche et à l’activité économique locale

À travers ces questions écrites, les deux parlementaires demandent au Gouvernement des mesures concrètes et durables : renforcement des effectifs d’inspecteurs, meilleure répartition des créneaux d’examen et prise en compte des spécificités des territoires ruraux.

Le permis de conduire ne doit pas devenir un privilège réservé aux zones urbaines. C’est un outil essentiel d’autonomie, d’emploi et d’égalité territoriale.