Réforme européenne du permis de conduire : quels impacts pour la formation à la conduite ?
Le permis de conduire connaît une évolution majeure à l’échelle européenne, qui aura des conséquences directes sur les pratiques de formation et d’accompagnement des futurs conducteurs.
Fin octobre 2025, le Parlement européen a adopté deux directives visant à moderniser et harmoniser le permis de conduire dans l’ensemble des États membres.
Parmi les principales évolutions figure la généralisation du permis de conduire numérique d’ici 2030. La France, déjà en avance sur ce sujet, propose un permis dématérialisé via l’application France identité. Par ailleurs, le permis de conduire ne sera plus délivré à vie, mais pour une durée de validité de quinze ans, avec obligation de renouvellement.
La réforme renforce également les exigences applicables aux jeunes conducteurs, avec une période probatoire minimale de deux ans et l’obligation de conduite accompagnée jusqu’à 18 ans pour les titulaires du permis obtenu à 17 ans. Ces dispositions confirment le rôle central des écoles de conduite dans la formation progressive, responsable et sécurisée des nouveaux conducteurs.
Les textes ouvrent enfin la possibilité d’un contrôle médical préalable à l’obtention du permis, notamment sur la vue et les fonctions cardiovasculaires, dont les modalités resteront à la discrétion des États membres. À ce stade, aucune décision n’a été arrêtée en France.
Dernier point structurant : les sanctions pour infractions graves seront désormais reconnues à l’échelle européenne, renforçant la responsabilisation des conducteurs.
Cette réforme s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de sécurisation de l’accès à la conduite. Les modalités de sa transposition en droit français feront l’objet d’une attention particulière, tant pour les professionnels de l’enseignement de la conduite que pour les futurs conducteurs.