Des conséquences lourdes et immédiates

  • Une durée de formation à la conduite et un coût en forte hausse : faute de disponibilités, les élèves doivent souvent financer jusqu’à 37 heures de conduite, voire plus de 60 heures dans certains départements pour avoir la possibilité de se présenter à l’examen pour la première fois et autant en cas d’échec.
  • De fortes inégalités territoriales : ces écarts génèrent une rupture d’égalité flagrante entre les candidats, selon leur lieu de résidence.
  • Une précarité croissante : certains renoncent au permis ou prennent le volant sans l’avoir obtenu, avec les risques que cela comporte pour eux comme pour les autres usagers.

Des solutions existent, mais restent ignorées

Depuis plus d’un an, les professionnels de l’enseignement de la conduite ont proposé des mesures concrètes et partagées, issues de groupes de travail rassemblant des centaines d’acteurs de terrain. Ces propositions visent à fluidifier le système, améliorer la réussite des candidats, sans peser davantage sur les finances publiques :

  • Rehausser le volume d’heures minimum avant l’examen pour garantir une meilleure préparation.
  • Réformer les épreuves moto : plus de plateaux par session, un volume accru de tests en circulation.
  • Revoir la grille d’évaluation, notamment les critères d’élimination.
  • Abaisser l’âge de l’apprentissage anticipé pour une formation plus progressive.
  • Mettre en place un test préalable pour évaluer objectivement la préparation du candidat.
  • Créer une attestation temporaire de circulation pour éviter les situations de blocage.

Ces solutions sont documentées, réalisables et immédiatement applicables. Pourtant, aucune n’a été mise en œuvre.


Une équation intenable

En 2024, 1,567 million de places d’examen ont été proposées. Il en faudrait au moins 2,19 millions en 2025 pour faire face à l’augmentation du nombre de jeunes concernés, notamment en raison de la réforme abaissant l’âge du permis.


Le permis : un levier d’accès à l’emploi et à la mobilité

  • Sans permis, pas d’emploi pour des milliers de jeunes.
  • Sans solution, la formation s’appauvrit, les échecs se multiplient, et le coût flambe.
  • Le permis n’est ni un luxe ni une formalité : c’est un outil fondamental d’insertion, de mobilité et de sécurité.

Nos demandes : des mesures immédiates et concrètes

Nous voulons rencontrer le ministre François-Noël BUFFET et appelons l’État à agir sans attendre afin de :

  1. Mettre en œuvre les propositions portées par la profession.
  2. Renforcer les effectifs d’inspecteurs ou élargir le recours aux examinateurs contractuels, augmenter le nombre d’examens pratique B par inspecteur dans tous les départements à 11 jours minimum par mois au lieu des 6 journées d’examens B maximum actuellement en place dans les départements en souffrance ;
  3. Augmenter significativement le nombre de places d’examen.

La détresse est à son comble

Élèves, parents, employeurs, enseignants de la conduite : nous sommes tous à bout. L’immobilisme alimente une profonde colère.


Notre exigence : agir maintenant

A défaut de rencontrer Monsieur le ministre Buffet dans les prochains jours, les organisations professionnelles prévoient de lancer un mouvement national d’envergure à Paris dès la rentrée.

 

Pour les organisations représentatives des écoles de conduite

Le Président de MOBILIANS   Le Président de l’UNIC           La Présidente de l’UNIDEC

Patrice BESSONE                                Benjamin PANIS                     Christelle OBERHOLZ

 

Pour les réseaux

Le président de l’ANPER                    Le Président des ECF  Le président des CER

Patrice BESSONE                                Patrick MIROUSE                    Patrick CRESPO

 

Pour les éditeurs pédagogiques

Le Directeur général ENPC-EDISER                Le Directeur général CODES ROUSSEAU

Antoine BEAUDONNET                                              Olivier FRETAY