Après la communication de l’Union européenne sur la baisse des émissions de CO2 des véhicules, le CNPA regrette que la Commission se focalise sur les seules modifications techniques des véhicules pour atteindre ses objectifs au lieu d’envisager une approche globale du dossier.

Le CNPA plaide pour la mise en place d’un ensemble de mesures impliquant simultanément l’amélioration de la technologie des véhicules mais aussi le développement des carburants alternatifs, le renforcement des infrastructures et une harmonisation des taxes sur les véhicules et les carburants en fonction des émissions de CO2.

Le CNPA regrette que l’automobile soit érigée en bouc émissaire alors que son niveau de pollution locale est devenu très faible par rapport à d’autres secteurs (bâtiment, industrie, agriculture) qui émettent davantage de gaz polluants. Seuls 20% des émissions de CO2 et 12% des gaz à effet serre sont d’origine automobile.

Le CNPA souligne que la baisse des émissions moyennes de CO2 des véhicules particuliers neufs a été de 14% en dix ans. Aujourd’hui, la nouvelle génération est dix fois moins polluante que celle de 1997. En 2010, elle sera dix fois moins polluante qu’aujourd’hui.

A l’instar de l’avis adopté par le Conseil Economique et Social de la République dans ses travaux : « l’automobile française, une filière majeure en mutation », le CNPA estime nécessaire de rajeunir le parc automobile français en accélérant la disparition des véhicules anciens les plus polluants.

L’amélioration de la qualité de l’air s’effectuera au rythme de la disparition des anciens véhicules, en complément de l’introduction des voitures qui polluent moins que la génération précédente. Ce sont en effet les tonnes de CO2, l’effet de masse, qui comptent et non le traitement des émissions des futurs véhicules qui n’est qu’un aspect du problème.


 

CP 070209 CO2.pdf