Une association de consommateurs, CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) vient de publier les résultats d’une enquête qu’elle a menée auprès de 447 écoles de conduite sur les 11 000 recensées. L’association y dénonce le manque de transparence de ces établissements et les écarts de tarifs observés sur le territoire. Le CNPA souhaite apporter des précisions sur les résultats de cette enquête.

Les disparités géographiques concernant les tarifs constatées à Paris et à Lille s’expliquent par le surcoût des infrastructures et les salaires que doivent supporter les écoles de conduite parisiennes.

Le CNPA rappelle qu’actuellement le volume de formation minimum requis pour qu’un candidat se présente à l’épreuve pratique est fixé réglementairement à 20 heures de conduite. Quel que soit le résultat de l’évaluation préalable effectué par l’établissement, l’élève opte presque toujours pour un forfait de 20 heures, alors qu’il pourrait librement choisir dès le départ un volume de formation plus important.

S’agissant de la disparité des taux de réussite à l’examen à Paris et dans les Alpes de Haute Provence, il convient de comparer ce qui est comparable. Les conditions réelles de circulation ne sont pas les mêmes dans ces deux départements et ces différences ne devraient surprendre personne.

A l’ère de la libre circulation et du libre échange, il serait impensable de revenir à un blocage des prix. Si l’Etat veut réellement réduire le coût de la formation dans les écoles de conduite, il lui appartient de défiscaliser le carburant, réduire le coût des véhicules, ainsi que celui des charges salariales pesant sur les établissements, au lieu de leur imposer plus de tâches administratives comme la notification différée des résultats d’examens du permis de conduire.

L’autre axe pour diminuer le coût de la formation à la conduite est de trouver des mesures intelligentes permettant d’attribuer aux écoles de conduite des places d’examens en nombre suffisant. Grâce au CNPA, ce dossier sera ouvert par le ministre de l’Intérieur à la mi-septembre.


Le Ministre de la consommation envisagerait de demander à la répression des fraudes de faire la lumière sur ce qui se passe dans les écoles de conduite. Le CNPA rappelle que la DGCCRF publie annuellement un baromètre des réclamations et que le dernier en date révèle une diminution de celles-ci.

Télécharger le communiqué de presse