Au regard des chiffres communiqués sur le marché des véhicules légers pour le mois de juin, il apparaît que le marché de l’occasion affiche une dynamique très positive, avec une hausse de près de 30 % des ventes par rapport à juin 2019. Au total, la baisse des ventes de VO sur les 6 premiers mois de l’année ne s’élève qu’à 17 %, soit une baisse beaucoup moins importante que celle observée sur le marché du véhicule neuf.

S’agissant des motorisations, 51 % des véhicules neufs vendus sur les 6 premiers de l’année sont des véhicules essence, 31 % sont des diesel, et 18 % sont des véhicules à énergies alternatives. Comparativement au premier semestre 2019, les ventes de véhicules thermiques accusent une baisse de 10 points – la baisse étant plus forte pour les véhicules essence (-7%) que pour les véhicules diesel (-3 %) – au profit des véhicules électriques (+4,5 %) et hybrides (+6 %).

Au regard de ces chiffres, et notamment de la bonne dynamique sur le marché de l’occasion et des ventes de véhicules moyenne gamme, la prime à la conversion atteint son objectif social, en permettant d’aider en priorité les ménages modestes, qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter des véhicules neufs ou haut de gamme.

Ce dispositif, qui était prévu pour les 200.000 premiers véhicules pour stimuler la demande et écouler les stocks des concessionnaires, permet donc d’amortir la chute qu’a connu le marché automobile sur le premier semestre 2020. En effet, environ 18 % du total des véhicules vendus au mois de juin bénéficient d’une prime à la conversion, ce qui représente un soutien considérable.

La prime à la conversion qui prendra la suite du dispositif exceptionnel actuellement en vigueur devra tenir compte des enseignements observés sur le mois de juin, en conservant les véhicules d’occasion dans le périmètre des véhicules éligibles, et en accélérant la dynamique sur le marché du véhicule neuf, avec des montants suffisamment attractifs, en particulier sur les véhicules propres.

Cette prime à la conversion a également atteint son objectif environnemental de renouvellement et de verdissement du parc automobile, puisque 200 000 véhicules polluants auront été mis au rebut cet été.

Alors que la mobilité est un enjeu majeur pour de nombreux Français, et qu’elle constitue l’une des priorités du Gouvernement, avec la traduction prochaine des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, le CNPA plébiscite la mise en place de mesures incitatives, et non punitives, qui permettent d’accompagner les Français dans l’acquisition de véhicules plus propres. Ainsi, il est primordial de ne pas accentuer les mesures punitives, alors que le malus automobile a déjà l’objet d’une augmentation sans précédent dans le cadre de l’adoption de la Loi de Finances 2020.

Il s’agit d’un enjeu social et sociétal majeur, notamment au regard de la mise en place progressive de zones à faibles émissions, qui nécessitera des solutions d’accompagnement adéquates pour ne pas accentuer les fractures sociales et territoriales.

 

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